Les nr 1 fonctionnalités publicitaires ciblées limitées sur Android

Quelles sont les fonctionnalités publicitaires ? L’objectif de Google est d’empêcher la libre circulation des informations des utilisateurs individuels. Les changements ne seront effectifs que dans deux ans, et Google espère parvenir à ménager les géants de la publicité.

Google, à l’instar d’Apple, veut repenser son système de ciblage publicitaire sur les téléphones et tablettes exécutant son système d’exploitation, Android. L’objectif est de limiter le partage des informations collectées sur les utilisateurs entre les entreprises du secteur. Toute décision en la matière aura des effets considérables, car environ 70 % des smartphones et tablettes dans le monde fonctionnent sous Android.

Dans un message publié sur son blog le 16 février, Google précise que « le secteur doit continuer à faire évoluer le fonctionnement de la publicité numérique pour améliorer la confidentialité » exigé par les utilisateurs et les régulateurs. Le défi d’équilibrer cet objectif avec la nécessité de permettre aux annonceurs d’affiner leurs annonces à grande échelle.

Apple s’est déjà engagé dans cette voie pour tous ses smartphones et tablettes, en imposant aux éditeurs d’applications mobiles de demander aux utilisateurs s’ils acceptent que les informations personnelles collectées à leur sujet soient partagées avec d’autres entreprises à des fins personnelles.Fonctionnalités publicitaires, par exemple entre un détaillant de vêtements et un réseau social. L’objectif affiché est de mieux respecter la confidentialité des données des utilisateurs.

Attaque sur Apple via ses fonctionnalités publicitaires

Ces évolutions nuisent à certaines entreprises qui vivent de la publicité, qui ne peuvent plus vendre des publicités aussi ciblées qu’auparavant. Selon Google, Apple a « brutalement limité les technologies utilisées par les développeurs et les annonceurs », et sa démarche « n’est pas efficace ». Toujours selon Google, en l’absence d’alternative offerte aux annonceurs, ceux-ci pourraient se tourner vers des solutions de tracking plus discrètes, ce qui in fine « nuirait davantage à la vie privée des utilisateurs ».

Le groupe assure qu’il continuera à proposer les outils publicitaires actuellement sur sa plateforme « pendant au moins deux ans », le temps d’en concevoir et d’en tester de nouveaux. Il faudra probablement plus de temps pour que ces changements touchent la majorité des utilisateurs, car les nouvelles versions d’Android peuvent prendre beaucoup de temps pour atteindre la plupart des smartphones. Google s’engage à consulter les développeurs comme les régulateurs, et à partager régulièrement l’avancée de ses travaux.

Selon l’analyste indépendant Rob Enderle, « moins les annonceurs peuvent surveiller ce que font les utilisateurs, moins ils en retirent de valeur et moins ils sont prêts à payer pour les données ». Google, dont le principal revenu provient de la publicité, pourrait toutefois être moins affecté par la rareté des données individuelles que les autres acteurs du secteur de la publicité numérique. Selon M. Enderle, le groupe pourrait a priori toujours puiser dans la base de données particulièrement vaste dont il dispose, avec par exemple les informations récupérées lorsque les internautes utilisent son moteur de recherche ou se connectent à certains de ses services, comme Google Maps.

La fin des « cookies » repoussée

L’entreprise avait déjà annoncé début 2020 vouloir, d’ici deux ans, supprimer de son navigateur Chrome les « cookies » des sites Internet, ces petits modules d’identification électronique qui suivent les internautes dans leur navigation sur le Web pour mieux cibler annonces. Mais le groupe a dû repousser son calendrier afin de mieux prendre en compte les retours d’expérience des différents acteurs du secteur.

Elle a également dû donner son accord à l’Autorité britannique de la concurrence, qui craignait que Google ne renforce son emprise sur le marché, de ne pas favoriser ses propres services publicitaires lorsque les cookies tiers sont supprimés.

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